Scion : une journée en enfer !

Vos parties elles déchirent ! N'en perdez pas la trace, faites profiter les malheureux absents.

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Anamorphose
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Scion : une journée en enfer !

Message par Anamorphose »

Scion : une journée en enfer.

C'était pas ma journée.
Je le sentais depuis le début, quand j'étais montée dans ce bus, utilisant mes derniers euros pour rejoindre l'hôtel où ce fils de p... de Lawson était sensé se trouver d'après mes derniers renseignements.
J'avais les boules. Et pas qu'un peu !

Je n'avais que cette nuit pour le débusquer et me le faire.
Une crapule de moins sur terre, un esclavagiste en enfer, j'avais prévu de lui faire la peau, quoiqu'il en coûte.
Je regardais mon reflet dans la vitre du bus : sèche comme un tronc, muscles saillants, joues creuses, ma casquette à moitié enfoncée sur le front. Je me la jouais discrète, d'autant plus que dans mon sac, j'avais de quoi dégommer un bataillon.

Le bus venait de freiner.
Je regardais l'hôtel, un trois étoiles, pas du tout mon style, certainement pour les richards.
J'attrapais mon sac et je descendais rapidos.
Je marchais d'un pas ferme dans la direction de la porte et j'entrais.

Le hall était occupé.
J'en profitais pour jeter un rapide coup d’œil.
Au comptoir, une asiatique, le genre snobe et froide.
Dans un coin, un indien, plutôt tranquille.
L'espace d'un instant, j'avais vu un géant nordique s'encastrer dans une petite nana qui semblait voir le diable en personne.
Au guichet, une jeune femme, occupée à encaisser une carte de crédit et pas loin, un vigile.

Je devais improviser et vite, alors je griffonnais un truc sur un vieux papier qui traînait dans ma poche, puis je me dirigeais vivement vers le comptoir des arrivées.
Là, je tentais de sortir mon baratin à la fille, sauf que manque de pot, la première tentative était un échec cuisant.
Du coup, je tentais une attaque plus frontale et je lui demandais si mon client, un certain Lawson se trouvait dans ce fichu hôtel.
Là encore, je faisais choux blanc.
Alors j'utilisais ma dernière carte : les toilettes.
Elle me les indiqua sans sourciller.

Je marchais jusqu'à la porte, puis je regardais aux alentour pour voir si la voie était libre vers les escaliers, puis, rapidement, je me faufilais pour les monter aussi rapidement que possible.
Il faut dire que je la sentais pas vraiment, cette journée.
Elle avait les relents de la pourriture. Mon instinct n'arrêtait pas de me dire de filer. Mais comme je suis aussi têtue qu'une chèvre, je continuais à monter.

D’ordinaire, je fais plus attention, mais cette nuit là, va savoir, je n'avais pas remarquée que j'étais suivie, et pas qu'un peu.
Arrivée au premier étage, j'allais tourner à droite quand je voyais deux molosses à la mine patibulaire devant une des chambres.
Illico presto, je me rabattais derrière le mur et c'est là que je voyais, dans l'ordre, l'indien, l'asiatique avec un pistolet et la petite nana craintive.

Punaise, mais j'avais vraiment la tête dans le cul !
J'ouvrais ma gueule et je leur demandais à tous ce qu'ils faisaient là, sauf qu'au même moment, la princesse d'Asie tendait son pistolet vers moi en m'accusant d'être une terroriste !
Moi... Une terroriste ! Putain ! Depuis le temps que j'essayais de rendre cette terre moins merdique, ça me soufflait.
J'avais déjà bien à faire avec Lawson, j'avais pas envie d'avoir des ennuis avec ces enfants de cœur, aussi, et même si ça me mettait en pétard, je laissais la nipponne dire au rouge de fouiller mon sac au trésor.

Bon, faut dire qu'on était pas discrets hein.
Et plus ça avançait, et plus je ne cessais de me répéter : "putain, c'est pas ma journée !"
J'étais encore loin du compte.
Pendant qu'on se prenait le choux dans l'escalier, du côté des molosses, y'avait du grabuge.

Faut croire qu'il faut pas réveiller un Breton quand il dort, parce que ce dernier était en train de se soulager avec une putain d'épée à la Excalibur sur l'un des gros bras.
Et à partir de là, tout est parti en cacahuète.
Je vous la fait courte : épée, feu, sang, grenade, monstres, dents, trucs bizarroïdes et j'en passe.

Mon dernier souvenir de l'hôtel c'était de faire un vol plané par dessus une fenêtre et me recevoir super mal au sol, genre blessée, la rage au ventre et aussi l'envie de fuir le plus loin possible de cette foutue chose que j'avais essayé de descendre en haut.
Nous étions cinq à courir : moi, l'indien, l'asiatique, la petite nana, le Breton et Blanche Neige, la montagne de l'escalier.
J'ignorais combien de temps cela avait pris, mais au final, nous avions trouvé refuge dans les catacombes.

Y'avait plein de trucs étranges qui se passaient depuis que j'avais croisé le chemin de ces quatre là.
Et ça continuait.
J'arrêtais pas de réfléchir et c'était pas forcément mon truc ça.
J'étais plutôt une tête brûlée, la fille des bas fonds de Mikonos, la petite grecque qui s'était battue dans les rues, qui avait un don avec la mécanique et qui, une fois sur mille, pouvait shooter une racaille à plusieurs mètres avec une méga bastos (Chose normalement impossible à 500 mètres).
Sérieux, c'était une journée en enfer !

On était donc dans la merde jusqu'au coup, sauf que des trucs allaient pas.
L'indien, il pouvait sentir des choses.
Le breton, sont épée luisaient à ses yeux, il pouvait voir un symbole au mur.
Le symbole avait ouvert un passage.
Puis les choses c'étaient enchaînée : Dan, le gros bras, je l'aimais bien, lui, il entendait de la musique de guerre. Ça nous avait mené à un autre passage.
Le truc, c'est que tout ce qui arrivait ressemblait à la vision de l'indien.
Je voyais de plus en plus la trame de ce mystère et je sentais que mon tour viendrait bientôt.

Lorsque nous étions sous une voute de lave, sur un sol de glace et avec cinq enclumes, je savais que c'était mon truc.
Une fois de plus, nous étions sortis indemnes.
C'était le tour de la fille craintive. Elle avait utilisée deux sortes de lames pour ce passage là.
Et finalement, la princesse nipponne finissait le travail en nous sortant d'une drôle de grotte dans un vieux coucou de l’après guerre.

C'est alors que tout était devenu blanc.
A notre réveil, nous étions à nouveau à notre point de départ, mais quelque chose en nous avait changé.
Je le sentais dans mon plexus.
C'était encore flou, mais il était impossible que nous étions dans une hallucination collective.

Après une longue discussion, plutôt philosophique, j'avais conclu un marché avec ce gros bras de Dan, concernant Lawson, puis j'avais décidé de suivre mes nouveaux copains du côté du Danemark.
J'étais juste déçue que notre Breton ne nous avait pas suivi.
Un pressentiment étrange m'avait étreint le cœur en le voyant partir, alors que ma décision de rester me faisait me sentir sur la voie montante.

Et à présent que nous roulions vers notre nouveau destin, ce sentiment était plus que jamais vivace.

(Mes remerciements à la team de ce soir là et à mes potes de JDR présents, hé, hé ! Ca fera un souvenir hein ! ^^)
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Guther
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Re: Scion : une journée en enfer !

Message par Guther »

Alerte de modération de : Guther

Je déplace le sujet dans la bonne section ^^
Et merci pour ce chouette compte-rendu ^^
Aussi puissant que soit un magicien, l'éclatement de son crâne d'un coup de marteau lui fera perdre une bonne partie de son style.

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Trem
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Re: Scion : une journée en enfer !

Message par Trem »

Grave! Excellent CR ! :)
Gloire à Kharaâm-Baâr!!!
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Teddy_Beer
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Re: Scion : une journée en enfer !

Message par Teddy_Beer »

Super compte rendu yep! :D
Heureux sont les fêlés, ils laissent passer la lumière.
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Anamorphose
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Re: Scion : une journée en enfer !

Message par Anamorphose »

Mici, mouahaha ! :)
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